Les globe-trotters du monde entier ont au moins goûté à l’un des road trips mythiques qui se font du côté de la Route 66, dans les dunes du Sahara ou dans les Alpes. Mais quiconque s’est déjà frotté à la route panaméricaine, aussi connue sous le nom de transaméricaine, sait que ces itinéraires sont du petit lait en comparaison avec ce road trip ultime qui vous emmène du nord de l’Alaska jusqu’à la Terre de Feu et Ushuaia. Pour s’aventurer sur un tel parcours, il faut être sûr de sa mécanique. Vous pourrez compter sur Sixt pour louer votre voiture dans certains pays de l’itinéraire (sous réserve d’acceptation des one way dans chaque pays) comme les Etats-Unis, le Mexique ou l’Argentine…
En route sur la transaméricaine
Mais avant de nous lancer dans ce road trip, il convient d’apporter une précision importante. La panaméricaine est en fait un concept assez flou. Selon que l’on prenne en compte uniquement l’itinéraire original (en gros, de la frontière américaine à Buenos Aires) ou tout le réseau de routes qui ont rejoint l’itinéraire officieux de la transaméricaine, il y a un monde de différence. À ce propos, Jake Silverstein a écrit qu’il s’agit « d’un système si vaste, si incomplet et si incompréhensible que la panaméricaine est une route aussi claire que l’idée même du panaméricanisme. » Néanmoins, ne vous tracassez pas : nous allons tout clarifier pour vous, en partant d’Ushuaïa en Alaska jusqu’à Prudhoe Bay, soit en optant pour l’exhaustivité aux dépens de la tradition. L’itinéraire peut être parcouru dans les 2 sens, mais vu qu’il faut bien commencer quelque part, nous allons commencer par le sud. Nous citerons les grandes étapes ; il y a bien entendu des arrêts intermédiaires à faire tout au long du parcours. Si la route panaméricaine a des contours flous, il y a par contre quelque chose qui est certain : vous en prendrez plein les yeux. Cette autoroute traverse un grand nombre de villes pittoresques, passe du niveau de la mer à une attitude pouvant atteindre 4500 m et rencontre quasi tous les types de climat que vous pouvez imaginer (emportez donc des vêtements pour toutes les saisons).
D’Ushuaïa à Buenos Aires
Ushuaïa, la capitale de la Terre de Feu, a été popularisée par la célèbre émission de Nicolas Hulot. On considère que c’est la ville d’importance la plus au sud du globe. Les touristes y affluent pour visiter le parc national de la Terre de Feu et observer la faune marine (orques, phoques, etc.). Il est également possible de skier. Après un bref passage au Chili, un peu moins de 3000 km de route dans l’immensité de l’Argentine vous attend avant de rejoindre Buenos Aires, près de la frontière uruguayenne. Les amateurs de culture feront un arrêt prolongé dans la capitale du tango, où ils visiteront le musée national des Arts décoratifs, le théâtre Colon, le musée de l’art latino-américain de Buenos Aires et bien d’autres encore.
De Buenos Aires à Santiago du Chili
Environ 1600 km séparent Buenos Aires de Santiago du Chili. De l’océan Atlantique, vous bifurquez maintenant vers les côtes du Pacifique. Après avoir traversé la plaine argentine, vous vous frotterez aux Andes peu après Mendoza. Vous aurez notamment l’opportunité d’observer l’Aconcagua, sommet qui culmine à 6.960 m (point culminant des Amériques). Après avoir visité Santiago, vous pourrez éventuellement faire un crochet par Valparaiso ou poursuivre votre route vers le nord.
De Santiago du Chili à Lima
Notre prochain road trip, après avoir traversé la moitié du Chili et une bonne partie du Pérou, vous amènera à Lima après environ 3500 km. Une fois la frontière péruvienne traversée, quelques sites archéologiques seront accessibles moyennant de petits détours, comme Nazca, Ica, Paracas ou encore Arequipa. Pour les classiques, comme Machu Picchu, Cuzco ou le lac Titicaca, il faudra vous résigner à parcourir quelques centaines de kilomètres de plus. Après la visite du musée Larco, du centre historique de Lima et compagnie, nous levons les voiles pour prendre la direction de l’Équateur, au sens propre comme figuré.
De Lima à Quito
Le long de cette auto tour de 1800 km qui vous fera traverser l’autre moitié du Pérou et presque l’intégralité de l’Équateur, les passionnés de civilisation inca pourront, en chemin, partir à la découverte des sites de Trujillo et de Chiclayo. En Équateur, cet itinéraire vous fera passer sur ou à proximité des destinations touristiques que sont Cuenca, Guayaquil ainsi que Riobamba. Après avoir rejoint Quito, vous pourrez fièrement déclarer que vous avez visité la capitale la plus élevée du monde (2850 m).
De Quito à Panama City
Désormais, il est temps de descendre d’altitude et de quitter l’Amérique du Sud pour entrer dans la région tropicale qu’est l’Amérique centrale. Au Panama, vous pourrez voir de vos propres yeux le célèbre canal.
De Panama City à San Salvador
Dans cette région du monde, les superficies des états rétrécissent, si bien que notre prochaine étape de 1600 km vous fera traverser pas moins de 4 petits pays : le Panama bien sûr, le Costa Rica, le Nicaragua, un petit bout du Honduras et enfin le San Salvador, le tout en 24 heures si vous vous relayez au volant sans vous arrêter (ce que nous ne vous conseillons pas, il y a quand même des choses à voir, et se reposer est important).
De San Salvador à Mexico City
Au fur et à mesure que l’on approche du Mexique, la route devient plus facile. Le road trip San Salvador Mexico City, long de 1600 km, est faisable en 20 heures. Pour visiter les meilleures attractions du sud du Mexique, des détours conséquents seront nécessaires (Oaxaca, Palenque). À proximité de Mexico, Teotihuacan et Puebla seront par contre à un jet de pierre.
De Mexico City à Monterrey
En poursuivant de notre road trip sur la route panaméricaine, vous laisserez derrière vous le pays des Aztèques en mettant le cap sur Monterrey. En effectuant le trajet sans vous arrêter, vous serez à destination en une dizaine d’heures de route (un peu moins de 1.000 km). À Monterrey, vous pourrez vous détendre en visitant le parc écologique Chipinque, situé juste en bordure de la ville ou en visitant ses musées, comme le musée de l’histoire mexicaine.
De Monterrey à San Antonio
Notre prochaine étape est l’une des plus courtes : seulement 479 km à parcourir en 5 heures. Après avoir traversé le Rio Grande du côté de Laredo, vous voici aux États-Unis, plus précisément au Texas. À San Antonio, vous ne manquerez pas de visiter l’Alamo, un symbole très cher aux Texans, ainsi que les autres vestiges historiques de cet État, comme la mission Concepcion. Dans un registre plus naturel et rafraîchissant, les grottes de Natural Bridge sont particulièrement recommandées.
De San Antonio à Albuquerque
Après avoir traversé tout le nord-ouest du Texas, notre road trip sur la route panaméricaine nous amène désormais au Nouveau-Mexique, et jusqu’à sa capitale Albuquerque (environ 1100 km pour 11 heures de route). Vous pourrez y admirer des pétroglyphes indiens, visiter le musée d’Albuquerque, vous lancer dans des randonnées dans les montagnes environnantes ou vous relaxer à l’ABQ BioPark Zoo.
D’Albuquerque à Denver
Avant de quitter le Nouveau-Mexique, faites un arrêt par Santa Fe, la plus ancienne capitale américaine. Poursuivez ensuite votre chemin vers le nord en direction du Colorado, et plus particulièrement de Denver. Quelques crochets vous permettront d’admirer les attractions naturelles de cet Etat, comme Great Sands Dune, Florissant Fossil Beds, etc.
De Denver à Edmonton
La poursuite de notre autotour sur la transaméricaine nous rapproche irrémédiablement du nord, et le climat commence à s’en ressentir. Notre prochaine étape nous fait traverser l’État du Wyoming et du Montana. En chemin, vous ferez évidemment le détour pour visiter le parc national de Yellowstone (par exemple en bifurquant vers l’ouest au niveau de Billings). Après avoir traversé la frontière canadienne du côté de Sweet Grass, vous atteindrez après un peu plus de 2.000 km au total la capitale de l’Alberta, Edmonton. Une étape à Calgary est vivement recommandée. D’Edmonton à White Horse Après Edmonton, nous quittons la civilisation pour nous enfoncer dans l’immensité du Grand Nord canadien. Nous mettons désormais le cap sur le nord-ouest afin de nous rapprocher de l’Alaska. La prochaine grande étape de cet auto tour nous amène à Whitehorse, mais quelques arrêts seront nécessaires en cours de route pour parcourir les 2.000 km (24 heures). Seuls les plus courageux persévéreront sur ce road trip, démarré il y a déjà des semaines. De Whitehorse à Fairbanks Après avoir laissé derrière vous le parc national Kluane, nous pénétrons à nouveau aux États-Unis. Cette étape de 12 heures de route pour environ 900 km vous amènera jusqu’à Fairbanks après avoir traversé la forêt de la vallée de Tanana. Si vous en avez assez de la voiture, ce qui serait compréhensible à ce stade du voyage, pourquoi ne pas prendre le McKinley Explorer, un itinéraire ferroviaire panoramique d’environ 500 km entre Fairbanks et Anchorage ? De Fairbanks à Prudhoe Bay Après vous être reposé à Fairbanks, par exemple en visitant le musée de l’automobile de Foutainhead, notre périple le long de la route panaméricaine est presque arrivé à son terme. Il ne vous reste désormais « plus que » 750 km pour rejoindre la destination finale de notre road trip, Prudhoe Bay, tout au nord de l’Alaska. L’occasion de partir à la rencontre des ours polaires de l’immense Arctic National Wildlife Refuge avant de prendre le chemin du retour.
Petite histoire de la route panaméricaine
À la fin du 19e siècle, les États-Unis proposent à leurs voisins de développer un réseau ferroviaire à portée continentale afin de faciliter le transport de personnes et de marchandises. La proposition ne dépassera pas le stade de l’idée, mais après 3 décennies, une suggestion similaire émerge à nouveau : et si les pays des Amériques bâtissaient un immense réseau autoroutier nord-sud ? Cette fois, l’intérêt est beaucoup plus soutenu, si bien qu’en 1928, la proposition est validée sur le fond. En 1937, la Bolivie, le Chili, la Colombie, Costa Rica, l’El Salvador, au Guatemala, Honduras, le Mexique, le Nicaragua, le Panama, le Pérou et les États-Unis signent l’accord officiel du début de la construction. Le Mexique est le premier pays d’Amérique latine à terminer sa portion, en 1950, tandis que les Américains avaient déjà effectué leur part en 1936. Au départ, il s’agissait simplement de relier Mexico City à Buenos Aires par autoroute grâce à un financement partiellement américain, mais le projet gagnera ensuite en ampleur, tandis que certaines portions de route non officielles font désormais partie, à titre officieux, de la route panaméricaine.
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